Laure Prouvost, dans son installation pour le pavillon Français à la Biennale de Venise rend hommage à Agnès Varda en intégrant trois de ses photographies prises dans les années 50 au Palais Idéal du Facteur Cheval.
Pourriez-vous évoquer votre collaboration avec Agnès Varda ?
Agnès Varda est une figure très importante pour Laure qui rêvait depuis longtemps de coopérer avec la réalisatrice. Tout comme Agnès Varda, Laure est une glaneuse. On retrouve beaucoup de similarités dans leur travail. Dans un premier temps, l’artiste lui avait même demandé de la filmer. Finalement, une idée est apparue de co-écrire une scène du film. Angès Varda et Laure ont continué à échanger à ce sujet jusqu’à la fin. Nous avons filmé aussi le Palais idéal du facteur Cheval. Dans l’exposition on retrouve les photographies de ce lieu fascinant réalisées par Agnès Varda. Sa mort a tristement interrompu cette coopération mais l’esprit de sa personnalité hors du commun est présent dans l’œuvre finale. Dans le film on entend une voix qui nous rassure : « Agnès était là aussi. Elle sera toujours là. »