Les trois vies d’Agnès Varda

(30 Mai 1928 – 29 Mars 2019)

Née à Ixelles (Bruxelles) en 1928, Agnès Varda passe sa petite enfance en Belgique avec ses quatre frères et soeurs. La guerre en 1940 pousse la famille jusqu’au sud de la France. Adolescence à Sète puis à Paris – baccalauréat – cours à l’École du Louvre et le soir à l’École de Vaugirard en section photographie.

Depuis 1951, elle vit à Paris 14e, rue Daguerre.

Mariée avec le cinéaste Jacques Demy (disparu en 1990), elle a élevé avec lui Rosalie Varda-Demy, créatrice de costumes puis directrice artistique et Mathieu Demy, comédien et réalisateur.

Photographe
Des débuts de Jean Vilar à la création du Festival d’Avignon en 1948, puis de la troupe TNP, Théâtre National Populaire, dont Gérard Philipe fut une figure emblématique. Elle réalise sa première exposition personnelle en 1954 dans la cour de sa maison, puis de nombreux reportages photographiques notamment en Chine, à Cuba, au Portgual et en Allemagne. Au gré de ses voyages ou de ses rencontres, elle réalise des portraits d’anonymes ou de personnalités de son temps.

Cinéaste
En 1954, 5 ans avant la nouvelle vague, alors sans aucune formation ni assistanat, Agnès crée la société Ciné-Tamaris (une coopérative) pour produire et réaliser son premier long métrage, La Pointe courte, qui lui vaudra plus tard le titre de « Grand-mère de la Nouvelle Vague ».

Parmi les 36 films écrits et réalisés par Agnès, alternant courts et longs, documentaires et fictions, les plus connus sont : Cléo de 5 à 7 (1961), Le Bonheur (1964), Sans toit ni loi (1985), Jacquot de Nantes (1991), Les Glaneurs et la glaneuse (2000), Les plages d’Agnès (2008), Agnès de-ci de-là Varda (2011), Visages Villages (2017, co-réalisé avec l’artiste JR).

L’ensemble de son œuvre cinématographique est récompensée par un César d’honneur en 2001, par le prix René-Clair de l’Académie française en 2002, par une Palme d’honneur au Festival de Cannes, en 2015 et par un Oscar d’honneur reçu en 2017.

Artiste plasticienne
En 2003, à la Biennale d’Art de Venise, Agnès Varda commence sa vie de “visual artist” (terme anglais préféré à celui d’artiste plasticienne). Ses installations sont exposées lors des Biennales de Venise et de Lyon, au S.M.A.K. de Gand, à la Fondation Cartier pour l’Art Contemporain et à la Galerie Martine Aboucaya à Paris, au CRAC de Sète, à la 41e édition de Basel Art Fair.

Afficher plus

En 2007, une exposition dans la Chapelle Saint-Charles à Avignon : Je me souviens de Jean Vilar, témoigne des grandes années du Festival.

En juin 2010, Galerie Nathalie Obadia à Bruxelles : série des Portraits brisés.

En mars et avril 2012 le CAFA Art Museum de Pékin et le Hubei Art Museum de Wuhan en Chine ont exposé ses installations contemporaines, ainsi que les photographies qu’Agnès avait prises lors de son voyage en Chine en 1957.

De juin à août 2012, Le Voyage à Nantes avec deux nouvelles installations vidéo : Des chambres en ville et Paroles de squatteurs. Juillet 2012, Festival de La Rochelle : rétrospective de certains de ses films, ainsi que l’exposition de Patatutopia, et des photographies La cheminée patate et la série Patates cœurs.

Novembre 2012, rétrospective de ses films à Séville ainsi qu’une exposition au Centro Andaluz de Arte Contemporaneo : Las dos Orillas de Agnès Varda.

En janvier et février 2013, créations photographiques et installations vidéo inédites sous le titre Les Bouches du Rhône, à la galerie d’Art du Conseil Général à Aix-en-Provence, dans le cadre de Marseille-Provence 2013.

De février à avril 2013 la scène nationale du LUX à Valence a proposé une rétrospective de ses films et une exposition : Un peu de Varda à Valence.

De juin à août 2013, Bildmuseet, Umea, Suède, exposition personnelle : Les Veuves de Noirmoutier, 3 Autoportraits d’Agnès, La Terrasse Le Corbusier et Les gens de la terrasse, Ulysse (photo et vidéo), Portrait à volet vidéo : Pêcheur à Sète, Bord de Mer, Capture d’instants filmés. Courts métrages : Salut les Cubains, Réponse de femmes, Black Panthers, Oncle Yanco, Les 3 vies d’Agnès. 2 grandes photos en papier peint : Black Panthers et Salut les Cubains.

De mars à juillet 2013, Rêves de Venise, Institut Bernard Magrez, Bordeaux, exposition collective : Autoportrait à Venise devant une peinture de Gentile Bellini.

De juin à septembre 2013 : Dinard, L’amour atomique (exposition collective) : Bord de MerDépôt de la cabane de plage.

Novembre 2013 : LACMA (Los Angeles), Agnès Varda in Californialand :
 -Shack of Cinema (création spéciale pour Los Angeles d’une nouvelle cabane avec une pellicule originale 35 mm de Lions Love… and lies)
-Série de photographies d’Agnès Varda, des années 67-69 et 1980, vintages ou retirages
-Grand mur de documents, photographies et éléments hétérogènes autour du film Lions Love (… and lies) (vintages ou reproductions)
-TV Set : installation d’un moniteur (à l’image de celui du film) diffusant 5 extraits de Lions Love (… and lies) en boucle.

De février à mars 2014 : exposition TRIPTYQUES ATYPIQUES à la Galerie Nathalie Obadia, Paris.

Novembre 2014 : PARIS PHOTO, première exposition photographique d’Agnès Varda en 1954 exposée avec la Galerie Obadia au Grand Palais.

Novembre 2015 : exposition Varda / Cuba au Centre Pompidou.

De février à mai 2016 : exposition Agnès Varda Patates & compagnie au Musée d’Ixelles.

Aujourd’hui, le travail d’Agnès Varda combine, alterne et met en abîme sa vision et sa pratique de la photographie, du cinéma, de la vidéo et de l’espace.

Agnès est décédée chez elle, rue Daguerre, entourée de sa famille, ses collaborateurs et ses amis sans oublier ses chats … le 29 mars 2019.
La cérémonie a eu lieu au cimetière Montparnasse le mardi 2 avril 2019  après un hommage à la Cinémathèque Française.

 

Jurée pour la compétition au Festival de Cannes en 2005.

Présidente du jury de la Caméra d’or au Festival de Cannes en 2013.

Quelques prix :

  • 1964 : Ours d’argent à la Berlinale et Prix Louis Delluc pour Le Bonheur
  • 1984 : César pour Ulysse
  • 1985 : Lion d’Or à la Mostra de Venise pour Sans toit ni loi
  • 2001 : European Film Award pour Les Glaneurs et la glaneuse
  • 2009 : César pour Les Plages d’Agnès
  • 2017 : Œil d’or au festival de Cannes

Prix d’honneur :

  • 2001 : César
  • 2002 : Prix René Clair de l’Académie française
  • 2008 : Docteur Honoris Causa de The Faculty of Fine and Applied Arts University of
    Gothenburg
  • 2010 : Carrosse d’Or de la SRF
  • 2010 : Docteur Honoris Causa de l’Université de Liège
  • 2014 : Pardo d’Onoro à Locarno
  • 2014 : Académie du Film européen
  • 2015 : Palme d’Or d’Honneur au Festival de Cannes 2016 : Prix Max Beckmann de la ville de Francfort
  • 2016 : Roger Ebert tribute & inauguration du Varda Lounge – TIFF, Toronto
  • 2017 : Oscar d’honneur pour l’ensemble de son oeuvre
  • 2018 : Etoile d’Or du festival de Marrakech

Aujourd’hui, le travail d’Agnès Varda combine, alterne et met en abîme sa vision et sa pratique de la photographie, du cinéma, de la vidéo et de l’espace.

Afficher moins


Filmographie

Longs-métrages

Documentaires

Courts-métrages